Sous le code napoléonien a été mis en place dans les arsenaux militaires le corps de Commissaires d’avarie. Ces Officiers ministériels sont en fait les premiers experts maritimes : des administrateurs publics chargés de coordonner et de planifier les réparations des voiliers suite à sinistres, événements de mer ou campagnes militaires.
C’est à Toulon et à Brest que ces hommes de l’art exerçaient leur savoir administratif et technique.
Avant la seconde guerre mondiale, la profession d’expert maritime n’existait pas véritablement. Ce sont en général des ingénieurs du génie maritime spécialisés dans la construction et l’architecture navale de plaisance, ce sont souvent des officiers de pont ou mécaniciens en retraite ayant pratiqué la navigation de plaisance.
Dans les années 50, les compagnies d’assurance établissent des listes d’experts qu’elles mandatent selon des critères purement économiques et consécutivement on assiste à la création des Comités (régionaux) des Assureurs Maritimes formés de commissaires d’avaries
Dans les années 70 -80 la profession évolue et se diversifie et tente de se structurer.
L’expert digne de ce nom est un technicien libéral agissant dans tous les domaines de la plaisance et du domaine maritime (assurances, constructions, services, conseils juridiques etc.)
Les experts maritimes agréés par la FIEM répondent à la déontologie déterminée par ses statuts.
A savoir : le professionnalisme, l’expérience, la compétence, la diligence, l’honnêteté intellectuelle et une totale indépendance de jugement hors de toute pression économique.
C’est ainsi qu’à partir de 1999, la F.I.E.M. (sur demande du Ministre des Transports et de la Commission Européenne) a participé à l’étude d’une règlementation européenne en collaborant avec la F.I.N. (Fédération des Industries Nautiques), le Conseil Supérieur de la Navigation de Plaisance et des Sports Nautiques) et sous l’égide de l’AFNOR (Association Française de Normalisation) organisme reconnu par la Communauté Européenne.
Cette étude, à laquelle ont activement participé plusieurs membres de la F.I.EM. est finalement présentée en Novembre 2005 dans sa version définitive et immédiatement cautionnée par la Commission Européenne sous la dénomination : Accord AFNOR ACX 50-827.
Depuis plus de 30 ans, la sélection rigoureuse et statutaire de nos membres est un gage de garantie auprès des plaisanciers et des professionnels du nautisme. Seuls les experts exerçant depuis plus de trois ans l’activité d’expertise maritime peuvent prétendre à un agrément par la FIEM après un examen approfondi de leur dossier sur les plans techniques, juridiques et de l’expertise.
Un vote des membres de la FIEM valide l’agrément définitif du candidat.
Objectifs et missions de la FIEM :
S’assurer que ses membres représentent la profession avec compétence et loyauté près les pouvoirs publics, les compagnies d'assurances, les sociétés de crédit et les particuliers.
Promouvoir la profession dans tous les pays du monde, regrouper les experts et conseils maritimes professionnels afin de les aider dans les domaines les plus variés de l'exercice de leur profession dans le respect des droits des consommateurs, usagers et professionnels de la navigation de plaisance maritime et fluviale.
Défendre et représenter la profession d’experts maritimes et fluviaux auprès des instances professionnelles :
– Fédération des Industries Nautique
– Commissions Nationale de Sécurités
– Organismes de formation professionnelle
Depuis la publication de l’ Accord AFNOR, la F.I.E.M. a érigé un véritable « code de déontologie » appliqué à notre profession et particulièrement en respectant les définitions de l' EXPERTISE MARITIME ET FLUVIALE décrites au paragraphe 6 de l’Accord AFNOR ACX 50-827 .
L’expert maritime & fluvial est un homme libre qui doit conserver une indépendance absolue et ne doit céder à aucune pression ni influence, c’est un technicien expérimenté qui entretien sa formation et ses connaissances dans les domaines techniques les plus évolués.
L’exercice de la profession d’expert maritime demande une grande connaissance des technologies maritimes (plaisance ou commerce).
La formation d’un expert maritime respecté par les marins demande 5 à 10 ans de pratique professionnelle auprès d’un expert reconnu.
Toute formation rapide ne peut apporter que désillusion, échec commercial au pseudo-expert et représente donc un outrage aux usagers de la mer.
Un expert maritime est par essence même un homme d’expérience et de terrain.
Son rôle est aussi celui de conciliateur et de médiateur entre deux parties en conflit dans les domaines techniques de sa compétence.